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Sonnet 84: Quel Charme Et Quelle Grâce Tu..

Quel charme et quelle grâce tu donnes à la faute, qui, comme le ver dans la rose odorante, fait tache à la beauté de ton nom florissant ! Oh ! de quels parfums tu embaumes tes péchés ! La langue qui raconte l’histoire de tes jours, en faisant sur tes fantaisies de lascifs commentaires, ne peut te déprécier que par une sorte de louange ; car ton nom qu’elle nomme sanctifie la médisance. Oh ! quelle résidence splendide ont les défauts qui t’ont choisi pour demeure ! Là, un voile de beauté couvre toutes les taches, et tout ce que l’œil peut voir prend de la séduction. Ménage, cher cœur, ce large privilége : la lame la mieux trempée, mal employée, s’émousse.