Sonnet 108: Adieu ! Tu Es Un Bien Trop..
Adieu ! tu es un bien trop prĂ©cieux pour moi, et tu sais trop sans doute ce que tu vaux : la charte de ta valeur te donne la libertĂ©, et tes engagements envers moi sont tous terminĂ©s. Car ai-je dâautres droits sur toi que ceux que tu mâaccordes ? Et oĂč sont mes titres Ă tant de richesses ? Rien en moi ne peut justifier ce don splendide, et aussi ma patente mâest-elle retirĂ©e. Tu tâĂ©tais donnĂ© Ă moi par ignorance de ce que tu vaux ou par une mĂ©prise sur mon compte. Aussi, cette grande concession, fondĂ©e sur un malentendu, tu la rĂ©voques en te ravisant. Ainsi, je tâaurai possĂ©dĂ©, comme dans lâillusion dâun rĂȘve : roi, dans le sommeil, mais, au rĂ©veil, plus rien !